Japon – Kyoto 2
Jour 4. Aujourd’hui, c’est une journée remplie de temples qui nous attend ! Nous commençons par le traditionnel petit déj’ acheté en conbini et nous marchons jusqu’au cours d’eau, pour y trouver notre coin de bonheur où nous reviendrons prendre le petit déjeuner tous les jours.
(J’aimais beaucoup cette petite maison sur notre route)
Nous marchons le long de l’eau pour rejoindre la ville et croisons au passage quelques oiseaux qui changent des mouettes et pigeons de chez nous…
Nous savourons les petits instants, volants quelques bouts de vie et de paysage dans notre appareil photo.
On croise une voiture bien atypique au feu carrefour… « C’est normal au Japon ! » ?
Notre objectif du jour, c’est le Kiyomizu-dera, le temple en hauteur, sans doute le plus célèbre de la ville. Mais de nature curieuse, nous ne pouvons nous empêcher de nous arrêter à chaque temple qui croise notre chemin !
C’est ainsi que nous commençons hasardeusement par le Sanjusangen-do. Difficile de décrire la beauté de ce long temple en bois qui s’étend devant nous : c’est impossible à rendre en photo, il faut le voir, le vivre…
En réalité, le temple était, à l’époque, de couleur rouge comme tous les autres. Mais l’usure du temps l’a rendu brun, ce que l’on trouve bien plus joli !
Après en avoir fait le tour extérieur, nous enlevons nos chaussures pour y pénétrer. Les photos sont interdites, je range donc mon appareil, et nous arrivons dans un long couloir : des centaines de statues dorées de Kannon, bodhisattva de la compassion, se dressent tout le long à l’arrière, et devant elles, des divinités bouddhistes se succèdent. Soudain, nous arrivons au centre du couloir : une immense statue de Kannon nous fait face, imposante. Difficile de retenir ses larmes face à une telle vision… Impossible d’expliquer ce que l’on ressent à ce moment là. C’est sous le choc que nous continuons à avancer. Le temple se constitue en fait de 1001 statues de Kannon, 500 de part et d’autres de l’immense statue centrale, ainsi que de 30 statues de ses serviteurs, dont Raijin, le dieu du vent, et Fujin, le dieu du tonnerre, en bout de chaque allée.
C’est sans nul doute le plus beau temple que nous ayons visité. Nous ne nous attendions pas du tout à ça en y entrant et le spectacle qui s’offre à nous est tout simplement impressionnant. C’est encore à moitié chamboulés par cette vision que nous ressortons pour continuer notre route…
Nous nous arrêtons à un nouveau temple un peu plus loin. Ici, je peux prendre une photo de son intérieur. Nous avons pu constater que les temples bouddhistes japonais sont souvent très dépouillés, avec des tatamis sur lesquels s’agenouiller, et c’est au centre que le principal de la décoration se fait, dans un style assez voyant et chargé au contraire du reste de la pièce !
Nous continuons notre exploration en ces lieux eux aussi assez vides de touristes, jusqu’à parvenir à un endroit qui semble plutôt privé ou abandonné à en croire les éléments de décor.
Nous nous remettons en route, continuant à savourer Kyoto, ses petites ruelles insolites et ses collines en arrière-plan.
Encore un nouveau temple. Mais on se rapproche doucement de notre objectif !
Ne sachant trop par où aller, nous décidons de grimper une petite ruelle en forte pente. J’aimais beaucoup le contraste de la moto parquée devant un ancien temple…
En réalité, il y a plusieurs centaines de temples à Kyoto, des imposants mais aussi des tous petits, ce pourquoi on ne fait pas deux pas sans en trouver un nouveau. Mais on apprécie ceux qui s’offrent à nous, tous semblables et à la fois tous différents, respirant la sérénité et la tranquillité, avec toujours cette verdure qui rend tout tellement plus beau.
Ce dernier temple nous semble parfait, sans doute parce qu’il est agrémenté par la présence de chats (je réaliserai un article à part sur les chats au Japon). Une structure couverte en bois offre une terrasse sur le côté, avec une vue plongeante sur la ville. Un groupe de touristes japonais rejoint les lieux, je me souviens encore de la guide, étonnée, s’adressant à moi : « Comment avez-vous connu cet endroit ? C’est la première fois que je viens ici, c’est vraiment très joli, je me demande comment des touristes étrangers en ont entendu parler ! » « En fait, je pense qu’on est un peu perdus, on aime se promener au calme et visiter tout ce qu’on trouve, on est tombés ici complètement par hasard et on aimait l’endroit… »
Et la guide de conclure par un : « Oh ! You are lucky ! » Parfois, se hasarder où bon nous semble, ça a du bon 🙂
Depuis le bas de la pente, on longe un cimetière qui s’étend à notre droite. C’est le plus gros cimetière que l’on ait vu, s’enfonçant sur les pans de la colline, avec la vue de la ville derrière, au loin. Nul doute ne fait qu’ici, les morts reposent réellement en paix, dans un lieu aussi calme et entouré de verdure…
Enfin nous arrivons au temple recherché ! On se pose d’abord un peu pour manger, je choisis les udon à l’œuf, servis avec du thé et une soupe, c’est délicieux ♥
Comme pour le temple d’Inari, nous comprenons rapidement le pourquoi des rues si calmes par lesquelles nous sommes passés : nous n’étions simplement pas sur les chemins touristiques, une allée remplie de commerces faisant office de chemin principal. Et il y a du monde !
Bien qu’à moitié convaincus et un peu découragés par la foule, on prend tout de même notre ticket pour visiter le temple et contempler la fameuse vue, afin de dire de l’avoir fait. Une partie est en rénovation, et du reste… Trop de touristes tue le tourisme ? La balade était sympathique et la vue n’est pas mauvaise, mais au final, je préférais de loin le calme relaxant des petits temples tout en simplicité que nous avons visités juste avant, ou encore la vue du cimetière sur la ville.
On se trouve un chemin sans touriste pour redescendre et on ressort de là, quittant dès que possible la ruelle commerciale bien trop bondée pour nous.
Pour nous remettre de nos émotions, une petite glace s’impose ! Berry mix !
On continue à se promener au hasard. On tombe sur un nouveau temple au concept un peu étrange : une longue file de personnes attendent de pouvoir passer dans une sculpture couverte de vœux, pour y déposer leur propre souhait.
C’est par un peu de shopping que nous finissons la journée avant de rentrer, complètement crevés, nous reposer ! On testera quand même ce soir là des Okonomiyaki dans un petit restaurant familial où ils ne semblent pas avoir l’habitude d’accueillir des gaijin. On déguste notre met sur une plaque chauffante, et j’ai droit à un compliment sur mon tatouage par un client plus âgé avant de repartir !
(À savoir qu’au Japon, même si les mœurs commencent à évoluer, le tatouage était de base porté par les yakuzas… Les japonais n’ont donc pas l’habitude de voir des tatouages, et mon bras aura attiré quelques compliments ou étonnements durant notre séjour 🙂 « Ooh, kakkoii ! »)
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