Tokyo Dome Illuminations
Après avoir quelque peu galéré pour trouver la dernière auberge de mon voyage, j’étais avide de plus de découverte malgré ma longue journée à Hakone.
Me trouvant non loin du Tokyo Dome, j’étais bien déterminée à m’y rendre pour découvrir ses illuminations. En effet, le parc s’habille chaque hiver de jeux de lumière qui décorent ses attractions et son centre commercial.
Les diverses illuminations se teintent tantôt de bleu, tantôt de rose, tantôt de jaune. Je traverse un long couloir lumineux assez envoûtant.
Plus loin, un couloir d’un autre genre se dresse. Petite surprise lorsque d’un coup, une musique s’élève à l’intérieur, offrant des jeux de lumière au rythme des notes, tandis que toutes les personnes se trouvant là chantent à tue-tête 😮
C’est marrant, mais je me souviens qu’à cet instant précis, pendant que je tentais de photographier ces plantes traversées par les illuminations, j’ai eu une pensée pour mes collègues. Quelque chose qui ressemblait à ceci : « Putain les gars, je suis désolée, c’est pas que je vous aime pas, mais en fait j’ai vraiment pas envie de revoir vos gueules. Je me sens tellement bien ici, tout est tellement beau, je voudrais ne jamais rentrer… »
D’une certaine façon, avec mes envies récurrentes de fuite de la réalité, où que je sois tant que c’est ailleurs dans le monde, je me sens forcément mieux et je ne puis qu’avoir l’envie d’y rester. Quand on ne s’est jamais sentie « à sa place » nulle part, l’herbe semble fatidiquement plus verte ailleurs, c’est l’attrait de l’inconnu, de la nouveauté…
Mais le Japon, c’est différent. C’est viscéral. Ça te prend aux tripes, impossible à expliquer. Pourtant je sais que si j’y restais trop longtemps, je finirais sûrement par me lasser, cette société est trop tarée que pour que je puisse m’y installer. Mais ce pays m’apporte un de ces trucs bordel, c’est comme une drogue, c’est inexplicable, un sentiment que tous ceux qui ont foulé le sol Japonais et humé l’odeur du pays comprendront.
Je retiens tant bien que mal mes larmes et quitte mon immobilité pensive…
Un spectacle d’eau, son & lumière prend place et m’hypnotise un instant tandis que je grelotte de froid. Quelques dernières photos avant de m’en aller…
Je termine ma soirée dans un restaurant à Râmen au hasard. Je choisis mon menu sur la machine et m’installe dans un coin. La nourriture n’est honnêtement pas très bonne, mais ça réchauffe un peu. Je tente d’ingurgiter tout ce que je peux avant de partir, me sentant honteuse d’avoir laissé la moitié d’un bol bien trop grand pour moi.
Quelques photos supplémentaires (cliquez pour voir en entier) :