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Japon – Nara

Jour 11. On reprend donc le téléphérique à Koyasan. Notre destination du jour : Nara, qui n’est pas très loin de Koya, mais nous devons d’abord repasser par Osaka chercher nos énormes valises qu’on avait laissées aux consignes. On repart donc vers Namba, on retraverse l’immense station et nos bagages en mains, on part prendre la JR vers Nara.

D’habitude tout est relativement bien indiqué dans les gares, mais ici, pas moyen de trouver la liste des arrêts… Le quai indique Nara dans ses destinations, le train qui arrive semble être de la bonne ligne, et quand on regarde l’itinéraire indiqué à l’intérieur du wagon, ça colle.

Jusqu’au moment où on ne retrouve plus le nom des stations par lesquelles on passe sur ledit itinéraire. Un peu en stress, on demande ce qu’il en est à une japonaise, et elle nous dit que non, on n’est pas dans ce train-là, pour Nara, il faut repartir en arrière et faire un changement… Grmblbl, on sort donc à la 1e station suivante et on constate qu’en effet, le train qui était un train Q vert quand on a embarqué, s’est transformé en train T rose quand on sort. Comment aurait-on pu le deviner sans indications, mystère.

On passe donc de l’autre côté du quai pour attendre le train suivant qui est dans… 30minutes… Dans le genre station perdue, on est plutôt bien !

Nara

On arrive ENFIN à Nara à une heure déjà bien avancée, on prend le métro jusqu’à Kyobate et on débarque à l’auberge (Guesthouse Naramachi, environ 25-30€ par personne par nuit). On est en dehors des heures d’ouverture mais heureusement, ils acceptent quand même qu’on laisse nos bagages dans le lobby (tout en hallucinant sur le nombre de sacs qu’on a, nos valises étant déjà bien pleines). Ouf, on va pouvoir profiter de notre après-midi !

Nara

On se met donc en route pour explorer la ville. Nara était vraiment la destination idéale pour « couper » notre voyage en deux après la folie de grandes villes comme Tokyo, Kyoto et Osaka ; car même si Koyasan est plus « calme », ça restait très bondé de monde. Ici, on respire ! La ville est pleine de petites ruelles super mignonnes et est relativement petite, on peut donc atteindre les points principaux à pied.

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La plaque de la ville. Un cerf, évidemment ^_^

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On s’arrête dans un premier petit temple, pas du genre touristique. Un petit cimetière à l’arrière, quelques explications en anglais. Les gens qui vivent à côté semblent être fan de sport…

Nara

Nara

On reprend la route en quête du Gangō-ji et face à une petite pancarte en bois indiquant le temple tout droit, on s’enfonce dans un minuscule chemin.

Au bout, on a l’impression d’être plutôt dans une résidence privée, on repart en arrière et un vieux japonais arrive, nous expliquant que c’est sa maison. On s’excuse, on lui montre la pancarte. Il nous fait signe de le suivre, repartant là où on vient, pour nous mener jusqu’à une porte secrète qui débouche sur une rue ! Magie ! Il est bien sympathique, nous montre les très anciennes maisons de Nara (son hygiène est en revanche plus que douteux). Il nous laisse devant un temple, en nous expliquant que celui qu’on cherche est plus loin là-bas.

On arrive au Gangō-ji et comme toujours, l’encadrement du temple est reposant, plein de rangées de petites tombes et de fleurs. Il y a également un petit musée en annexe sur le vieux Nara et ses anciennes fondations, montrant tout ce qui a été perdu avec le temps…

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Nara

En partant vers le Kōfuku-ji, on tombe sur une moto mortelle. Des crânes, de la décoration western, ça tue !

Nara

On fait un tour rapide du Kōfuku-ji, avec la pagode d’un côté, le nanendō de l’autre, et on repart vers les parcs.

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Enfin, on croise ce qui fait la particularité de Nara : les cerfs shika ♥ De fait, biches et cerfs sont partout en liberté, dans les parcs, sur les routes, on croise souvent de quoi acheter des crackers pour les nourrir. Habitués aux humains, on peut sans trop de problème les caresser.

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La légende raconte qu’un dieu, Takemikazuchi, serait un jour apparu à Nara sur un grand cerf blanc… Depuis lors, la population locale considère le cerf comme un animal sacré et cela fait des décennies qu’ils sont traités dans le plus grand des respects. Inenvisageable chez nous !

Nara« OM NOM NOM ! »

Certains sont parfois un peu malades, il s’agit après tout d’animaux sauvages et c’est normal que ça arrive, mais on voit qu’ils sont globalement bien soignés et en bonne santé, ce qui fait plaisir. C’est autre chose que les vaches sacrées d’Inde qui m’avaient fait peine à voir…! On a bien sûr fait les touristes en achetant des crackers pour les nourrir tandis qu’on traversait le parc ^_^

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Une libellule se cache sur cette photo, saurez-vous la trouver ?

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On s’enfonce bientôt dans la forêt à la route ornée de lanternes de pierre. On passe par le Kasuga-taisha, puis on repart vers les parcs, en quête du Nigatsu-dō, pour tenter d’avoir vue sur la ville…

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Nara est une ville remplie de parcs tous superbes et généralement bien entretenus. Il doit être agréable d’y passer son été en compagnie des cerfs…

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On passe par l’immense porte menant vers le Tōdai-ji, comprenant deux imposantes statues gardiennes. La taille est tout simplement impressionnante !

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Il est trop tard que pour visiter le Tōdai-ji…

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On monte donc vers le Nigatsu-dō pour observer le coucher de soleil sur la ville. Malheureusement, aujourd’hui, le ciel est couvert, les jolies couleurs ne seront pas pour cette fois ! On se pose tout de même pour observer la vue, silencieusement.

Nara

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Après un moment dans le calme à savourer, nous décidons de nous remettre tout doucement en route, on a encore notre check in à faire, on ne veut donc pas rentrer trop tard à l’auberge… On se prend une habituelle bouteille dans un distributeur, j’aimais beaucoup leurs noms, mises en rangée de la sorte on dirait un chat qui miaule !

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C’est en redescendant que l’on croisera ce vieux japonais bizarre tenant absolument à nous faire (un peu trop ?) la conversation. Celui-là même qui, quand on lui dit venir de Belgique, plutôt que de nous sortir l’habituel « Biru / Waferu / Tchocorato », place son doigt au niveau de son entre jambe pour imiter un zizi… Ah oui, de fait, la Belgique est aussi connue pour le Manneken Pis ! Il finit (enfin) par nous laisser et fatigués par nos longues heures de marche, on préfère reprendre le bus pour rentrer. Un bus fait la boucle urbaine, ce qui est toujours agréable pour découvrir une ville sous un autre angle.

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