La maison aux araignées
C’était ma dernière urbex avant de m’envoler pour le Japon. Un spot trouvé de façon quelque peu particulière : mon parrain, voyant mes photos imprimées, me signale qu’il y a une maison abandonnée juste en face de chez sa compagne. Mes cousines s’y sont déjà glissées : elle est intacte.
Il fallait donc que nous allions voir ça ! J’aime bien ce genre de spot dont tu n’as pas vu de photos avant la visite : c’est le mystère le plus complet, difficile de savoir à quoi s’attendre. Le jour de la visite, je signale à mon parrain qu’on est en route : il est absent mais nous propose de passer boire un verre quand il rentrera. Nous nous parquons, puis après une petite inspection des environs, rapidement, l’objet de notre venue se dresse devant nous.
C’est par l’arrière que l’on rentre, dans l’ancienne salle de bain. Un vieux rouleau de PQ trône encore sur l’appui de fenêtre.
La visite est assez courte : il n’y a que la cuisine qui soit praticable.
Certains tiroirs ont été vidés sur la table, et dans les armoires, on peut encore trouver des shampooings, de la vaisselle ou des restes de nourriture, dont des vieux chokotoffs !
Ce qui me choque le plus, ici, c’est le nombre incroyable d‘araignées mortes ! On trouve de longs filets de cadavres de faucheuses, adultes et bébés, gisant le long des murs, des plafonds, des plantes. Difficile hélas à rendre en photo mais je n’ai encore jamais vu ça. Même si mon arachnophobie est modérée et tolère les faucheuses, cette vision fait néanmoins froid dans le dos…
Il y a même quelques cadavres complètement momifiés !
Autre constatation : on trouve toujours aux murs des calendriers datant de… 1997. C’est assez incroyable, cette maison serait-elle à l’abandon depuis cette époque ? C’est plutôt hors norme de trouver un lieu pareil en aussi bon état : d’habitude, tout est vandalisé, une grande partie du mobilier volé ou saccagé, avec des tags sur les murs.
Tout ce que l’on trouve sur place porte à penser qu’il s’agissait bien d’une maison de vieux : la déco, les meubles, le papier peint, les rideaux en dentelle…
Peut-être les habitants ont-ils fait un séjour à l’hôpital, et n’avaient pas d’héritier pour venir s’occuper de la maison ? Une armoire comportait un masque et des médicaments pour l’ostéoporose.
Autre particularité, le salon est toujours là… Mais son sol est impraticable, menaçant de s’effondrer sous les pas.
Tandis que nous sommes concentrées sur nos photos et qu’Amandine tente une approche du salon, nous sursautons soudainement suite à un hurlement inattendu : « ATTENTION ! POLICE !« … Rapidement je crie aux filles « pas de panique, c’est juste mon parrain ! ». Dangereux néanmoins de faire une blague en urbex : Amandine a bien failli faire un trou dans le plancher du salon… Heureusement, elle n’est pas passée au travers 🙂
L’escalier qui menait à l’étage ayant été détruit, nous nous arrêtons là pour le tour. Une échelle est posée contre le mur, seuls Amandine et mon Parrain s’aventureront à l’étage. Au vu de ma petite taille et de mon vertige, je ne m’y risque pas : même si je parviens à monter, je doute savoir redescendre – et vu comme Amandine a eu du mal à atteindre l’échelle au retour malgré ses longues jambes, je sais que j’ai bien fait, même si je reste, une fois de plus, sur une frustration de « trop peu ».
Pendant que les deux explorent l’étage, un petit arrêt par le placard du couloir, qui contient encore des vieux jus Minute Maid périmés depuis belle lurette.
On ressort pour que mon parrain nous montre le garage : il contient encore une voiture !
Des chats ont laissé des traces de pattes sur la voiture, l’occasion pour un petit montage psyché.
Et un vieux journal qui traîne.
On refait le tour une dernière fois, pour s’attarder sur quelques derniers détails avant de partir papoter et boire un verre pour profiter du soleil.
À savoir : visiblement, depuis notre visite, des voisins sont venus tondre la pelouse et donner à la maison un air un peu moins fantomatique… Sans doute pour éviter la présence d’indésirables dans le quartier. Globalement, je suis insatisfaite de mes photos, mais je ferai mieux la prochaine fois (peut-être) ! C’était quand même une chouette maison à visiter, c’est juste incroyable qu’un lieu puisse rester dans un tel état après tant d’années (si l’abandon date bien de 1997, ça fait tout de même près de 20 ans que la maison vieillit seule).
• Date de la visite – Avril 2015
• Localisation – Somewhere (BE)
•Type – Habitation
3 Comments
Lavie Eibel
L’Urbex, c’est si chouette !
Ca a l’air d’avoir été un super moment 🙂
Agréable weekend à toi !
Flavie.
Jadoul
J’adore et l’histoire racontée et les photos.
Merci pour cette aventure.
Bonne journée d’iS
Macreppy
Il fallait récupérer les jus périmés et les vendre comme objets collector….